samedi 23 janvier 2010

Carnet de voyage : Les villes impériales (4)



Mercredi 23 octobre

Aujourd'hui, visite de Fès; la plus ancienne ville impérial, métropole religieuse et intellectuelle de première importance, centre de production artisanale renommée, et coeur symbolique du pays. Fondée par Idriss II en 809, elle à accueillie des populations d'origines diverses : Berbères, arabes, réfugiés d'Andalousie, Juifs. Est-ce cette mosaïque qui explique sa magnificence et sa richesse ? Nous entamons notre visite par le quartier des potiers, puis nous traversons la médina pour nous rendre sur la place En-Nejjarine et sa très belle fontaine, le souk En-Nejjanine où travaillent les charpentiers. Ils sont installés en contrebas, dans une rue couverte. Nous traversons les souks pour nous rendre à la mosquée Qaraouine. Nous sommes au coeur même de Fès el-bali, qui compte 9400 rues et ruelles, des centaines de restaurants, de cafés, d'échoppes d'artisans, de marchés de viandes et de légumes, de fontaines, de mosquées, de médersas, de caravansérails. Tous les sens y sont sollicités en permanence. Parce que Fès el-bali fût construit sur les deux coteaux qui surplombe l'oued Fès, ses rues sont en pentes et encore interdites aux véhicules motorisés. Toutes les charges sont transportées à dos d'hommes où de mulets et les piétons doivent le plus souvent s'écraser contre les murs pour laisser passer un âne chargé de peaux, de bouteilles de gaz ou d'énormes cartons. Les artisans restent regroupés par corporations, exactement comme ils l'étaient au Moyen Âge. Nous traversons plusieurs quartiers, pour arrivé à celui des teinturiers : pour les voir, il faut monter sur une terrasse qui surplombe les puits de teintures. L'accès, se fait par une boutique. Des ouvriers torses nu la plus part du temps, les pantalons remontés sur les cuisses, foulent aux pieds les peaux préalablement débarrassées de leurs poils et assouplies dans de la fiente de pigeon. Sur tous les murs des terrasses alentours, des peaux sèchent au soleil. C'est une symphonie de couleurs, du brun au jaune vif en passant par les ocres et les rouges.
Nous continuons par la visite de la plus vaste médersa du pays; la médersa Bou Inania, où les stucs finements ciselés et les bois sculptés atteignent une quasi perfection. La salle de prière est, contrairement à la tradition des médersas, flanquée d'un minaret.
Nous quittons la médina et nous montons sur une colline au nord de Fès el-bali d'où l'on domine toute la ville et où se trouve les tombeaux de Mérédines qui sont extrêmement ruinés. Retour à l'hôtel où nous dînons après avoir bu l'apéritif au bar avec Mohammed notre guide qui nous apprend énormément de choses sur la vie réelle au Maroc. Après dîner, nous discutons tard dans le salon de l'hôtel avec "le club des 8).

°koukou42° (Post réédité car éffacé par erreur)

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