vendredi 24 février 2012

Echappée belle : La Rochepot (Fin).

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Du chemin de ronde on a une vue plongeante sur l’ensemble de la cour et la toiture des communs de cinq couleurs: jaune clair, rouge brique, ocre brun, vert olive et noir de jais, typiques de la Bourgogne.



La salle des gardes est une très belle salle d'armes à 2 niveaux. Elle pouvait accueillir la population non combattante du village en cas de guerre.

Sont exposés un grand nombre d'armes de guerre: hallebardes, épées, carquois, arbalètes.




La chambre du capitaine, chambre circulaire située dans une tour, se trouve dans la partie la mieux fortifiée du château: les murs ont 3 mètres d'épaisseur.
On peut y apprécier une collection de coffres, meubles types du Moyen Age.
Au centre de la cuisine préside un monumental fourneau dont la particularité est la suivante: il n'a pas de tuyau pour évacuer la fumée!
Tout autour se trouve une importante batterie de cuisine en cuivre ainsi que des ustensiles typiquement bourguignons.
La salle à manger avec ses plafonds à la française peints et sculptés, est à la fois le témoin de la reconstruction du château avec sa fidélité à l'esprit gothique et le reflet des goûts de l'époque pour la Renaissance.
Deux vastes cheminées se font face et un charmant décor floral peint au pochoir orne ses murs.


Dans la cour le puits, décoré de fer forgé, date de 1228.


Entièrement creusé à la main dans le roc, il plonge à 72 mètres de profondeur.


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jeudi 23 février 2012

Echappée belle : La Rochepot (2).

Samedi 29 octobre 2011.

En partance pour le week-end chez mes parents, nous dévions légèrement de notre itinéraire pour la visite du château de La Rochepot.
En cet automne, le site est noyé de brume et l'on distingue plus que l'on ne voie le château, ce qui lui donne un petit air de conte.



Après le passage de deux ponts-levis, nous pénétrons dans la cour du château.


Puis empruntons l’escalier à vis de la tour Marlot qui dessert trois chambres différentes :

La chambre aux fauteuils « Dagobert » ;


La chambre à la légende d’atmosphère médiévale peinte de couleurs vives. Sur le manteau de la cheminée sont représentées les armoiries de la famille Pot ainsi que la devise de cette même famille qui est : « A la belle tant elle vaut », et qui est dédié à la Vierge Marie ;



La chambre chinoise qui est un cadeau d'apparat de la dernière impératrice de Chine, TSEU-HI au Président Sadi Carnot.



La chapelle, construite à l'emplacement d'un oratoire romain au 12º siècle, est le bâtiment le plus ancien du château.


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mercredi 22 février 2012

Echappée belle : La Rochepot (1).



Un premier château aurait été construit vers 1180 par Alexandre de Bourgogne, fils d'Hughes III.
A la suite d'un important incendie survenu au 13º siècle les seigneurs décident de rebâtir un nouveau château. L'emplacement choisi est celui d'un triangle rocheux qui domine le village là où se trouve déjà la chapelle qui a résisté à l'incendie.


En 1403, Régnier Pot, chambellan de Philippe le Hardi, acquiert le château, alors nommé La Roche Nolay. Ce chevalier désire en faire sa résidence principale. Pour cela, il entreprend de refortifier le château existant et de le transformer pour le rendre habitable. A la suite de son père, Jacques Pot poursuit son oeuvre. Mais c'est Philippe Pot qui va rendre plus illustre encore le nom de la famille Pot.
Dans la région, il est aussi propriétaire de Châteauneuf-en-Auxois et il poursuivra conjointement la construction et l'agrandissement des deux châteaux.
Par la suite, d'illustres personnages deviennent les seigneurs du château: Anne de Montmorency au 16º siècle, le Cardinal de Retz au 17º siècle…
A la Révolution française, le Château est déclaré bien national puis cédé à des démolisseurs qui le démantèlent d'une partie de ses bâtiments. On commence par le donjon qui est vendu pierre par pierre.
Il passera par la suite de mains en mains, jusqu’à ce qu’en 1893 Madame Carnot, femme du Président Sadi Carnot, rachète les ruines et en fait cadeau à son fils aîné, le Colonel Sadi Carnot féru d’archéologie . Celui-ci entreprend de ressusciter le château dans l'esprit du 15º siècle, époque où il fut édifié par Régnier et Philippe Pot.


Cette restauration fût d'un gigantesque travail de vérité historique et archéologique.
Après 25 ans de déblaiement, consolidation et reconstruction, le Château de La Rochepot renaît.

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vendredi 17 février 2012

La villa de Licinius.

Samedi 10 septembre 2011.

La Villa de Licinius, du nom de son propriétaire, se situe sur l’un des axes commerciaux les plus riches de l’époque gallo-romaine.


Découverte en 1996 au cœur du village roussillonnais de Clonas-sur-Varèze, la mosaïque du Dieu Océan, dieu des eaux et du commerce fluvial et maritime, correspond au pavement de la salle à manger d’une riche villa romaine et est datée des IIe ou IIIe siècles après J-C.





Cette mosaïque, qui constitue par sa dimension (67 m²), une découverte exceptionnelle et unique en Rhône-Alpes est présentée avec un ensemble de vestiges, une maquette de la villa et d’autres dispositifs muséographiques qui agrémentent le parcours de visite, pour donner à voir et à comprendre un lieu de vie : la salle à manger dite triclinium, et plus largement la villa romaine.


http://www.isere-tourisme.com/patrimoine-culturel/la-villa-de-licinius

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mercredi 15 février 2012

Balade Lyonnaise : Chevauchée glacée.

Mardi 14 février 2012.

Présentée à l’Exposition Universelle de Paris en 1889, la fontaine du « char triomphant de la Garonne », initialement conçue et réalisée pour la ville de Bordeaux par le sculpteur Frédéric Bartholdi est achetée par la municipalité de Lyon qui l’installe place des Terreaux face à l'Hôtel de Ville et l’inaugure en septembre 1892.



La fontaine comprend 21 tonnes de plomb, elle est constituée de deux bassins et d'un groupe, et elle est soutenue par une armature de fer sur laquelle aurait travaillé Gustave Eiffel. Elle mesure 4,85 m de haut et son diamètre total est de 15 m.


Le groupe est constitué par une femme et par un petit enfant sur un char, tiré par quatre chevaux marins.


On distingue des griffes sur les sabots des chevaux.



Ce groupe était à l'origine une allégorie de la Garonne, de la Dordogne, et des quatre principaux affluents de la Garonne.


En 1992, la Municipalité décide de réaménager l'espace suite à la construction d'un parc de stationnement sous la place, et la fontaine est déplacée face au Musée des Beaux Arts.

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lundi 13 février 2012

Echappée belle : Château de Pupetières.

Jeudi 04 août 2011.

Après la visite du Château de Virieu, nous continuons par celui de Pupetières à quelques kilomètres de là.



Pupetières est né au XIIIe siècle. En parti détruit lors de la Révolution française, ce patrimoine a été restauré en 1861 par Eugène Viollet le Duc et est l’un des témoins de la renaissance des Arts Décoratifs.
Pupetières est l’unique édifice privé que le célèbre architecte a réhabilité et il a su y associer la pierre, la brique, le pisé, le galet en pesci qui permet de conserver à ce château Néo-Gothique son âme d’antan.


La polychromie des tuiles vernissées met en valeur les sept tours coiffées en poivrière ainsi que la toiture.


Le château se magnifie doublement en reflet dans l’étang qui borde le parc.


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mardi 7 février 2012

Echappée belle : Château deVirieu.

Jeudi 04 août 2011.

Direction l’Isère pour la visite du Château de Virieu.



Nous commençons notre visite face à l’imposante porte d’entrée, exceptionnelle car composée de 2115 clous d’origine et surmontée de son fronton portant les armoiries de la famille de Virieu.



Nous pénétrons au cœur du château, dans la cour d’honneur, au pied du donjon.


Sous la galerie à arcade de style italien, en brique, trône les canons offerts par Louis XIII en 1622.


Puis nous visiterons la chapelle dont la voûte étoilée est en forme de barque renversée, puis en passant sous la galerie nous accédons à l’ancienne cuisine, servant de nos jour de salle à manger où nous admirerons la monumentale cheminée du XVe siècle, son four à pain et les nombreux ustensiles ; puis « La grande salle » chargée d’Histoire. Montant un escalier à vis du XVe siècle, nous pénétrons dans « La chambre du roi », dénommée ainsi car le roi Louis XIII y dormit en 1622 et qui a conservé son aspect et une partie de son mobilier d’origine ainsi que son plafond avec ses beaux poutrages à la française ; puis « La chambre Blanche ».


En descendant quelques marches depuis la Grande Cour, nous découvrons les Jardins à la Française restaurés d’après le plan original du XVIIe siècle.
Ils sont composés de quatre carrés de pelouses dessinant de gracieuses arabesques de briques pilées entourées de haies de buis.


Et un verger potager où autour d’un bassin, carré de verdures et fleurs sublime ce havre de paix.


Depuis le perron avec son escalier à double volée, on accède aux terrasses, où l’on bénéficie d’un panorama exceptionnel sur la vallée de la Bourbre.
Les anciens remparts, autrefois indispensables à la protection, ont été transformés, au fil du temps, pour devenir le mur d’enceinte des terrasses où en son centre, entre les carrés de verdure et les buis, le bassin les agrémentent de son onde claire.


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dimanche 5 février 2012

Echappée belle : Château-neuf en Auxois.

Jeudi 10 février 2011.

En partance pour quelques jours chez mes parents nous faisons un détour pour la visite de la forteresse de Châteauneuf-en-Auxois qui est l’un des derniers vestiges de l’architecture militaire bourguignonne du XIVe siècle et qui domine le canal de Bourgogne.


Sur son éperon rocheux, l’imposante silhouette du château médiéval témoigne aujourd’hui encore du rôle défensif qui fut le sien durant des siècles.
Les premières traces de sa construction remontent en 1175, lorsque Jean de Chaudenay fit ériger un château neuf pour son fils.
Au milieu du XIVe siècle, la guerre de Cent Ans amène dans la région les grandes compagnies. L’enceinte et les cinq tours, reliées par des courtines, s’élèvent alors pour protéger seigneurs et villageois…




Lorsque Catherine de Châteauneuf est condamnée au bûcher pour avoir empoisonné son époux la seigneurie est confisquée et confiée par le duc Philippe le Bon à son conseiller Philippe Pot, futur Grand sénéchal de Bourgogne.
Le château passe entre les mains de plusieurs familles aristocratiques qui poursuivent l’aménagement intérieur et la transformation des logis.
En 1936, le comte de Vogüe, qui l’habita, en fait don à l’Etat. Le château, classé monument historique depuis 1894 devient alors, avec le village, un site protégé, ce dernier obtenant même la labellisation de « Plus beau village de France ».
Nous y découvrirons :
Le donjon (XIIe siècle), une tour carrée dans laquelle on entrait à l’origine par une porte située au 1er étage accessible uniquement par une échelle.


Le Grand logis (XVe siècle), avec son architecture gothique, ses tapisseries des Flandres, ses appartements et son mobilier médiéval, ses pièces XVIIe et XVIIIe siècle.




Le Logis de Philippe Pot (XVe siècle), dont les ornements de façade s’apparentent à ceux de l’ancien palais ducal de Dijon.


La chapelle, avec ses carreaux vernissés, abrite aussi une copie du gisant de Philippe Pot conservé au Louvre.


La tour sud (XIVe siècle) et son appareillage militaire surplombant la vallée.


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