vendredi 12 mars 2010

Carnet de voyage : Les villes impériales (5*2)





Jeudi 24 octobre 2002.

19h30, vint l’heure du dîner pour lequel nous avions quelques réticences.
Nos craintes ne furent pas celles escomptées ; mais bien pires : nous eûmes droit à une soupe, faites apparemment avec les restes d’une tajine du déjeuner moulinée à la va vite, puis vint des légumes et une tranche de bœuf cuit à l’eau, tous cela servi dans des couverts à la propreté plus que douteuse. Quelques oranges et clémentines (bonnes) conclurent ce frugal repas.
Il était 20h45 quand nous quittâmes enfin avec un réel bonheur cet endroit quelconque appelé restaurant pour nous retrouver dans la fraîcheur océane du soir, envelopper par l’odeur toujours à son poste. Du bar discothèque de ce charmant lieu de villégiature, s’échappait de la musique locale qui nous berçât jusqu’à 4 heures du matin.
Le club des 8 se réunit dans la chambre de Yohann & Gaëlle pour une soirée à discuter des petits travers de nos charmants camarades de voyages (beaucoup plus vieux que nous) et du bon soin que notre voyagiste avait eu à notre égard pour cette escale de très bon goût et reposante. Je crois que je n’ai jamais autant rit en une soirée. Vers minuit, repu de fous rires, nous allâmes nous coucher car notre lever était programmé à 6 heures du matin.
Une dernière surprise, afin de finir cette journée en beauté, nous attendait dans notre charmante chambre ; dans le lit de Fabrice, se trouvait un morceau de plastique coupé sûrement par un manchot et avec des ciseaux émoussés, qui faisait office d’alèse et qui crissait à chacun de ses mouvements.
La « chose » finie sa nuit sur les tapis crasseux qui servaient de descentes de lit, et, nous pouvions enfin aspirer à un peu de repos.
Le réveil sonna à l’heure prévue et nous nous levâmes prestement afin de quitter au plus vite ce lieu immonde. Mais avant, je passais par la case salle de bain pour prendre ma douche. Et là, la goutte qui fit déborder le vase (où la baignoire) fût le rideau de douche qui était sur sa partie inférieure maculée de crasse et de moisi, (la journée commençait aussi bien que la précédente avait finie). Le summum du foutage de « gueule » était presque à son paroxysme, avec évidemment l’épisode du petit déjeuner qui lui aussi à été assez cocasse : jus d’orange rallongé où plutôt noyé, dans des verres crasseux avec en prime pour certains une mouche nageant allègrement les pattes en l’air ; croissants et pains au chocolat tellement plat qu’ils auraient pût passer inaperçu entre la table et la nappe miteuse avec un petit goût de rance, comme l’impression que nous avons eue pour cet arrêt dans cet hôtel situé admirablement en zone industrielle.

°koukou42° jeudi 24 octobre 2002

2 commentaires:

  1. Effectivement, pas le top du tout ! dégueulasse... tes trois photos affiches sont très belles. Je ne connais pas le Maroc, d'ailleurs, je n'ai pas dépassé l'Europe en voyage...mais peut être un jour...
    Bisous Philippe,
    Serge.

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  2. Merci Philippe pour ces belles images et ce récit plein d'ironie qui m'a fait bien rire! Cela m'a rappelé mon voyage en Egypte, il y a des années, avec le sandwich aux mouches!...
    Bisou
    Ondine

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