samedi 15 août 2009

Escapade savoyarde. (4)









Mardi 24 mars 20009.

Craquements et raclements me réveille en sursaut. Un œil embrumé sur le portable. Six heures quinze.
Silence. Oreilles attentives.
Rien. Le toit ne s’effondrant pas sous le poids de la neige accumulée, je me re-coule sous la couette. Me rendors.
Craquements et raclements de nouveau. Six heures trente.
Je jette un œil furibond par la fenêtre, maugréant contre le fauteur de trouble de si bon matin.
Au-delà du rideau de neige qui tombe à gros flocons, passe le chasse-neige local. Je saisi mieux cet état auditif déplaisant.
C’est la « peuf » comme diraient les autochtones. On y voit rien à cinquante mètres.
Je traînasse donc au lit toute la matinée, à lire, à écrire, à penser ; à écouter de la musique, à regarder la neige tomber et recouvrir d’une nouvelle couche les alentours.
C’est reposant de regarder ces petites plumes duveteuses éthérées virevoltant qui recouvrent de tendre ouate le paysage, tendit qu’une mésange tout en pépiant contre ce printemps réfractaire à s’installer vient régulièrement se poser sur la rambarde du balcon.
Midi.
Accalmie des tourbillons neigeux, ciel qui s’éclaircies un temps soit peu. Frugal petit déjeuner, et me voilà reparties pour une longue ballade. J’empreinte la route qui mène à Graidon. Route fermée car non déneigée pour cause plausible d’avalanche. Je suis le ruban blanc qui monte à travers bois. Le ciel s’assombrit de plus en plus. L’éclaircie n’aura pas durée. Les nuages s’accrochent aux faîtes des arbres et soudain, des bourrasques de neiges me tombe dessus ; me voilà pris en pleine tempête.
Je n’arrête pas de grimper en suivant ce serpent blanc immaculé jusqu’à : Les Places - 1255 mètres -
Traversée du bourg endormies et vide de tous occupants sous la neige et ses chalets tapis sous l’épais manteau blanc qui les enserre. Je continues ma montée, traverse le lieu-dit "Les Bovies" et arrive au terme de la route qui se finie en cul-de-sac au fond d’une combe au pied du Roc d’Enfer - 2244 mètres – et où est tapies Graidon serties de falaises aux pentes abruptes.
Site magnifique.
Je suis la faune et la flore, l’air et la terre, l’eau et le vent dans cette immensité minérale.
De la neige jusqu’aux genoux je me fraies un chemin jusqu’à l’église d’où j’embrasse tout le bourg et les environs. Quelques photos pour immortaliser mon raid et je reprends la route dans le sens inverse car le temps ne me laissant peu de répit est de nouveau menaçant. Descente plus rapide poussé par les bourrasques de vent et de neige mêlés.
J’ai passé une après midi très agréable au sein des éléments fougueux de mère nature.

°koukou42°

1 commentaire:

  1. Mon dieu ça me donne froid rien qu'à regarder les photos, et puis le réveille à 6h30 très peu pour moi, a moins que ce ne soit pour faire un gros calin matinale avant de se rendormir
    ;)

    Bon sinon, c'est claire que ça a l'air très calme et hyper reposant , mais bon des fois ça fait du bien de se ressourcer , surtout quand on viens d'essuyer une tempête

    Bises

    Niko

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